Entretien avec Matthew Carrara, nouveau président de Doble Engineering
À la fin de l’année dernière, nous avons accueilli Matthew Carrara en tant que nouveau président de Doble et d’ESCO Technologies Inc. Utility Solutions Group. Maintenant qu’il a eu le temps de s’installer et de faire connaissance avec l’équipe, nous avons rencontré Matt pour mieux le connaître.
Q : Matt, parlez-nous un peu de vous.
Je suis marié depuis 30 ans et j’ai deux enfants : un fils de 24 ans et une fille de 21 ans. Je suis né et j’ai grandi au sud de Boston et je suis un grand fan des équipes de sport de cette ville. J’aime pouvoir profiter des quatre saisons, je suis donc fermement enraciné dans la région du Nord-Est. On va dire jusqu’à ce que je prenne ma retraite, et j’attends avec impatience de voir où ce voyage me mènera, mais pas avant de nombreuses années.
Q : Que faites-vous de votre temps libre ?
Lorsque je ne travaille pas, mon activité préférée de sortir faire du kayak avec ma femme, mais aussi la cuisine. Je possède une grande collection de magazines Cook’s Illustrated et lorsque la météo est plus clémente en été, j’adore faire des grillades en plein air et recevoir ma famille et mes amis.
Je suis un adepte du yoga, je fais une heure de yin yoga tous les jours, même en voyage, ce qui m’aide à garder les pieds sur terre.
J’aime aussi passer du temps avec Breya, le chien de quatre ans que nous avons adopté, et Fenway, mon mini-Teckel de quatorze ans qui, malgré son âge, règne toujours sur la maison.
Q : Décrivez-nous votre parcours professionnel : qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à ce secteur et comment en êtes-vous arrivé là où vous êtes aujourd’hui ?
J’ai commencé à travailler dans le domaine du contrôle et de la mesure des processus juste après avoir obtenu mon diplôme de premier cycle à l’université de Northeastern, je travaillais pour une entreprise qui fabriquait des capteurs de pression pour l’extrusion. Il s’agissait d’une petite startup comptant moins de 10 employés et j’y ai acquis une expérience précieuse en travaillant dans pratiquement tous les services, au fur et à mesure de la croissance de l’entreprise. J’y ai travaillé pendant près de dix ans, après quoi, en tant que copropriétaire, j’ai revendu l’entreprise à une société dont le siège se trouve en Italie. Le nouveau propriétaire m’a demandé de rester et de gérer l’entreprise, ce que j’ai fait pendant encore cinq ans, jusqu’à ce que je parte rejoindre une entreprise similaire dans la mesure et le contrôle des processus, là encore principalement dans le secteur de la plasturgie, chez Dynisco.
J’ai travaillé chez Dynisco pendant une dizaine d’années. Je gérais les activités de détection de pression et d’analyse des propriétés des matériaux et nous avons commencé à nous étendre dans des industries de transformation plus lourdes, comme celle de la pétrochimie. L’une des réalisations dont je suis le plus fier au cours cette période est l’obtention de mon Executive MBA à l’université de Northeastern. Jongler entre le travail, les cours, la famille et l’entraînement de jeunes joueurs de basket m’a vraiment aidé à progresser dans la gestion du temps.
En 2013, on m’a proposé un poste qui élargissait considérablement mes responsabilités et j’ai quitté l’entreprise pour poursuivre ma carrière chez Schneider Electric. Je suis resté chez Schneider pendant près de dix ans et au moment de mon départ, je gérais plusieurs portefeuilles d’activités dans le monde entier en tant que vice-président en charge des systèmes d’analyse de processus et de l’instrumentation.
Ce poste chez Doble m’a été proposé comme la plupart des postes de nos jours, c’est-à-dire via LinkedIn, et j’ai tout de suite été intrigué. Non seulement j’étais enthousiaste à l’idée de passer au niveau supérieur de ma carrière en tant que PDG, mais je savais que l’accent mis par Doble sur la culture et le leadership correspondait naturellement à mon expérience.
Q : Comment votre expérience en matière de contrôle des processus, de mesure et d’analyse des propriétés des matériaux a-t-elle influencé votre point de vue et votre compréhension de ce secteur ?
Je me réjouis d’apporter une nouvelle perspective et un regain d’énergie à Doble. Dans le domaine du contrôle et de la mesure des processus, nous nous concentrions sur l’amélioration d’un seul processus. C’est ce même état d’esprit que j’adopte dans mes nouvelles fonctions chez Doble et dans le domaine des services d’énergie. Si vous pouvez améliorer un système et mieux le gérer, avec moins de temps d’arrêt, vous augmentez votre rentabilité, tout simplement. J’ai lu récemment une statistique selon laquelle le coût moyen d’une coupure d’électricité peut atteindre près de 9 000 dollars par minute et, rien qu’aux États-Unis, ces coupures coûtent en moyenne 20 milliards de dollars par an à l’économie. Le secteur de l’énergie vit aujourd’hui une période passionnante, notamment en raison de l‘essor des énergies renouvelables. Globalement, mon objectif est d’aider les entreprises de services d’énergie à réduire les temps d’arrêt et à améliorer leur efficacité afin de contribuer au maintien du réseau électrique.
Non seulement mes expériences passées à la tête d’équipes performantes vont dans ce sens, mais le contrôle et la mesure des processus vont de pair avec la surveillance basée sur l’état et les tests de protection. Tout se tient.
Q : Qu’attendez-vous le plus de votre nouvelle fonction ?
Faire la différence. Selon moi, Doble peut faire la différence au niveau des entreprises et au niveau de l’économie. Qu’il s’agisse de proposer de nouvelles offres en matière de numérisation ou d’adopter davantage d’énergies renouvelables, la modification de nos activités au niveau de l’entreprise va de pair avec l’évolution de l’ensemble du secteur. Je suis impatient de commencer à réfléchir à l’héritage que Doble peut laisser et de prendre les mesures nécessaires pour améliorer l’avenir.
Q : Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu au cours de votre carrière ?
« Ne changez rien pendant les six premiers mois, contentez-vous d’écouter. » C’est le conseil qu’on m’a donné lorsque j’ai commencé à travailler chez Schneider, et je l’ai toujours suivi.
Beaucoup de nouveaux dirigeants arrivent trop confiants, pensant qu’ils vont changer l’ADN de l’organisation, mais ce n’est pas possible sans une réelle écoute et sans une véritable compréhension. C’est une course de fond. Pour moi, il s’agit de travailler dur et de progresser lentement.
Même si j’avais l’intention de me concentrer sur tous les indicateurs de performance, les clients et les employés, il me faut rester honnête et citer Angela Ahrendts : « Tout le monde parle d’établir une relation avec le client. Je pense qu’il faut d’abord en créer une avec ses employés. »
Q : Quelle est votre vision pour Doble ?
J’en suis encore à la phase d’écoute, et j’apprends donc à connaître les tenants et les aboutissants de l’entreprise. Je veux réfléchir à la situation dans laquelle nous voulons être dans trois ans et à la façon dont nous pouvons commencer à investir pour y parvenir.
Nous devrons inévitablement continuer à faire face à la crise de la chaîne d’approvisionnement, mais il est temps de se concentrer sur ce que nous devons faire une fois cette crise terminée, sous peine de rater le coche.
Q : Quelle est votre principale priorité pour Doble au cours des 12 prochains mois ?
L’une de mes grandes priorités cette année sera d’accroître la notoriété de Doble. Personnellement, je ne connaissais pas Doble avant d’arriver, alors combien de personnes ne savent encore pas qui nous sommes ?
Doble compte un grand nombre de professionnels compétents et passionnés, et nous devons être fiers de cela et de ce que nous sommes. Je veux que les candidats à l’embauche voient le nom de Doble et se disent « c’est là que je veux travailler » et que les clients potentiels se disent « c’est avec eux que je veux travailler ».
Q : Selon vous, quels sont les points forts de Doble ?
Les personnes qui y travaillent sont des gens passionnés et dévoués, ce qui, je pense, est la clé d’une grande entreprise. Nous avons certains des employés les plus compétents et les plus expérimentés du secteur, ce qui contribue à la plus grande base de connaissances que j’aie jamais vue.
Depuis que je suis chez Doble, je n’ai encore rencontré personne que je ne considère pas comme étant extrêmement compétent, ce qui témoigne de la qualité de la gestion et de la performance globale de Doble.
Q : Quelles sont, selon vous, les questions/tendances les plus importantes dans le domaine des services d’énergie à l’heure actuelle ?
La numérisation est un domaine d’intérêt majeur qui ne fera que gagner en importance à l’avenir. Mais pour moi, le plus gros problème auquel nous allons être confrontés est le vieillissement du réseau électrique et de la main-d’œuvre. Nous devons trouver un moyen de transformer le secteur, d’améliorer les compétences et d’attirer une nouvelle génération de travailleurs. Il faudra du temps pour résoudre ce problème et je le comprends, mais c’est un sujet qui me passionne.
Il est également essentiel de garantir une alimentation électrique fiable pour tous. Les coupures d’électricité, même si elles sont brèves, peuvent avoir des effets dévastateurs et il est important de se souvenir que tous les acteurs du secteur s’efforcent d’éviter ce résultat. Plus j’en sais, plus je crois que l’alimentation en électricité est un droit pour tous dans le monde. Si nous pouvons y contribuer, nous aurons fait notre travail.
L’objectif de Doble est de fournir à ses clients la technologie dont ils ont besoin pour préserver l’état et les performances des transformateurs et des infrastructures critiques.
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